avant-après : rue Roosevelt

Il n'a pas été simple de retrouver le bâtiment - les transformations visibles sont en partie la conséquence d'un incendie. Plusieurs éléments mettaient sur une fausse piste : le numéro de téléphone en haut à droite est renseigné à La Bouverie, le numéro de maison (qui a changé depuis lors) et le nom de la rue. Il faut savoir que lors de la fusion des communes (1961), la rue du commerce (appelée ainsi car le commerce y prospérait alors) est devenue la rue Franklin Roosevelt (à Frameries). Enfin: la profonde mutation de la bâtisse qui a vu se fermer et s'ouvrir portes et fenêtres.
On estime la date de prise de vue entre 1920 et 1940.


1. Un des éléments de haut de façade qui a permis la comparaison: le dessous de la corniche à la géométrie en zigzags. A noter: le linteau des portes et fenêtres, qui a perduré malgré les aménagements.
2. Le bâtiment, initialement uni, a été découpé en deux maisons distinctes, d'où l'apparition d'une deuxième porte, et la modification de la distribution des fenêtres (au rez).
3. Au moment de la photo d'époque, les lieux étaient un débit de boisson. Sur l'enseigne et sur les vitres, on peut lire que J. Deghilage vendait des liqueurs, de la bière brune, des spécialités... Mais pas que (voir ci-dessous).
4. Le bâtiment voisin (difficile de dire s'il s'agit du même, rénové, ou d'une reconstruction) était doté d'un bel exemple de balconnet couvert à poulie, destinée à monter (et descendre) les marchandises.
5. Ces deux splendides calèches sont du plus bel effet. Et le cocher: quel matamore ! Il s'agit très sans doute du fameux Joseph Deghilage lui-même (voir ci-dessous).
6. Triste signe des temps...

Le numéro 99 du feu magazine "Mons Borinage Cartophilie" (bimestriel de liaison du cercle des cartophiles du Borinage et de Mons) consacrait sa couverture et un long article (de Michel Andry) de deux pages à propos de cette image et de l'établissement de J. Deghilage.



On y apprend que des mariages en calèche étaient organisés dans les année 1920-1930 et sans doute jusque 1940 par Joseph Deghilage. Sur la première image de notre article, la dame sur l'escalier n'est autre que madame Deghilage, accompagnée de la petite Fernande Deghilage - future épouse de Pierrer Creteur - le couple s'installera par la suite dans la rue des alliés.

La location de voitures pour les noces n'était donc pas la seule activité de l'entreprenant Joseph. Son commerce débitait des boissons (le café était, paraît-il, réputé pour l'excellence de ses bières) ainsi que du grain, du son, des graines (liste complète ci-dessous)...

Sur la couverture du magazine (ci-dessus), nous est montré la partie latérale se situant rue maïeur Andry. Il y a peu de temps, la poulie et un morceau de balcon étaient encore présents: il y a des passés qui ont la dent dure !



Commentaires

Articles les plus consultés